LES CONSTELLATIONS

Le plus ancien livre d'images de l'humanité


Constellation : Du latin constellatio, dérivé de "stella" (étoile, ensemble d'étoiles).

Groupe d'étoiles voisines (astérisme) dans une région du ciel, présentant une figure conventionnelle déterminée, à laquelle on a donné un nom particulier.


Les étapes de la découverte du ciel :

Il est possible de voir environ de 3000 à 4000 étoiles à l'oeil nu dans le ciel (dans les deux hémisphère célestes). Cette découverte s'est échelonnée au fil des millénaires.

On peut la définir en trois temps :

- Les étoiles les plus brillantes (tel astre isolé a été assimilé, à lui seul, à un être vivant ou à un objet terrestre).

- Les configurations les mieux reconnaissables ont attiré l'attention et furent conçues comme des unités).

- Un examen plus approfondi conduisit à détailler les éléments de ces figures et à dresser le catalogue des principales étoiles qui les constituaient, avant d'établir un système scientifique de coordonnées célestes.


La constellation du Cygne
La constellation du Cygne

La génèse des constellations avant notre ère :

D'abord de tradition orale, les hommes ont voulu garder la mémoire de ce ciel d'une manière "écrite". Les inscriptions cunéiformes de la région de Sumer (Mésopotamie) remontraient à 3300 ans, les hiéroglyphes égyptiens de la vallée du Nil dateraient de 3200 ans et plus près de nous, dans le Mercantour sur les pentes du Mont Bégo, les pétroglyphes célestes gravés entre 3000 et 4000 ans avant notre ère !


 L'invention des constellations 

Il semble que dès 2000 ans avant notre ère, la plupart des principales constellations avaient été trouvées. On peut supposer qu'elles remontent loin dans l'époque préhistorique. Chaque peuple a sa propre interprétation du ciel. Ce sont des purent créations du regard et de l'esprit humain. Elles donnaient tout son sens au monde en rythmant l'activité agricole, donnaient l'heure, permettaient de s'orienter ou contaient les mythes.

Les cartes du ciel

Les premières cartes sont des dessins des personnages de constellations sans indication scientifique des positions des étoiles.

Les différentes civilisations

Les Mésopotamiens :

Nous leur devons le premier véritable manuel d'astronomie. Découvert à Ninive dans le nord de la Mésopotamie (actuellement à côté de Moussoul en Irak), il est gravé sur des stelles de pierres et sur des tablettes d'argile. Leur grande spécialité était l'astrologie. Datant de - 1370, le Mul Apin est un texte majeur de l'astronomie. Il liste 66 constellations répartit dans trois zones du ciel et présente la première carte céleste connue.

Dans une de ces trois zones, intitulée "Les étoiles de la lune", les étoiles sont indiquées selon leur place sur l'écliptique (1). Elles sont au nombre de 18 dans lesquelles nous retrouvons déjà les signes du zodiaque (2). Ce zodiaque, qui était sidéral, a été utilisé jusqu'au VIIIᵉ siècle après notre ère.

1. Journalier (Bélier), 2. Les étoiles (Pléiades), 3. Le taureau du ciel (Taureau), 4. Le fidèle pasteur d'Anou (Orion), 5. Le vieil homme (Persée), 6. Le bâton brisé (l'Aurige), 7. Les grands jumeaux (Gémeaux), 8. Le crabe (Cancer), 9. Le Lion, 10. L'épi d'Orge (Vierge), 11. La Balance, 12. Le Scorpion, 13. Pabilsag (Sagittaire), 14. Le poisson chèvre (Capricorne), 15. Le Géant (Verseau), 16. Les Queues (Poissons), 17. L'Hirondelle (S-O Poissons) et 18. Announitou (N-E Poissons).

 

 

(1) Ecliptique : Route apparente du soleil parmi les étoiles au cours d’une année. On l’appelle ainsi parce que les éclipses de soleil et de lune se produisent le long de cette ligne.

 

 

 (2) Zodiaque : Zone de la sphère céleste qui s'étend sur environ 8° de latitude de part et d'autre de l'écliptique, et dans laquelle on voit se déplacer le Soleil, la Lune et les planètes principales du système solaire. L’écliptique traverse également les douze constellations de zodiaque, toutes censées représenter des animaux, c’est pourquoi elle s’appelle zodiaque (cercle de petits animaux en grec ancien).

 

Les Egyptiens

Pour les Égyptiens de l'antiquité, l’aspect du ciel a toujours revêtu une signification mythologique, religieuse et symbolique. Toutefois, les observations astronomiques n'avaient pas une finalité astrologique aussi prononcée dans la civilisation égyptienne qu’en Mésopotamie. En Haute Egypte, dans le temple consacré à Hator , fille de Ré, maîtresse de l’amour, du désir de la joie ainsi que de la musique, a été découvert le célèbre zodiaque de Dendera, daté de – 50, sculté dans le grès (original au Musée du Louvre). Sur le bord externe du zodiaque sont représentés 36 personnages (animaux, hommes, femmes, oiseaux, statues et divinités) qui regardent tous dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. Au centre du cercle nous trouvons les constellations du ciel du Nord (Grande Ourse, Petite Ourse, Hippopotame (Dragon) plus les signes de zodiaque. Les constellations sont dans l'ordre que nous connaissons et les signes sont associés à des divinités. Les Dieux à tête de faucon tout autour du disque symbolisent l'éternité. Les 12 signes du zodiaque représentent les Dieux du ciel : Le Belier : AMON, le Taureau : HATHOR (ou Seth selon les versions), les Gémeaux avec THOT et SECHAT, le Cancer : ISIS, le Lion : RÂ, la Vierge : NEPTHYS, la Balance : MAÂT, le Scorpion : SETH, le Sagittaire : SHED, le Capricorne : OSIRIS, le Verseau : HAPY, les Poissons : HAPI et NEPHTYS.

 Les Chinois

La Chine a toujours levé les yeux vers le ciel et fait de son examen minutieux une affaire d'Etat.

Les cartes du ciel étaient courantes depuis au moins 2 000 ans. La plupart de ces cartes ont disparu à l’exception de la carte céleste de Dunhuang retrouvée dans les grottes de Mogao. Datant du VIIᵉ siècle avant notre ère, longue de 394 cm et 25 cm de hauteur, elle présente la position de 1 339 étoiles regroupées en 257 astérismes, c’est la plus ancienne carte du ciel connue. Comme dans la plupart des cartes chinoises ultérieures, les astérismes y sont représentés en joignant les étoiles de chaque astérisme par un fin segment de droite, exactement comme dans nos cartes célestes usuelles. Le plus souvent, sur les cartes chinoises, les étoiles sont représentées par des points de même grosseur quelle que soit leur magnitude. Le ciel chinois n’est pas le produit du regard mais bel et bien celui de l’esprit. C’est un ciel « politique » organisé comme une réplique de ce qui se trouve sur terre, en trois provinces à l’image de l’Empire (de la résidence de l’empereur, près de l’étoile polaire, aux prisons).


 Les Grecs

Homère est réputé avoir été un aède de la fin du VIIIᵉ siècle avant notre ère. Il était simplement surnommé « le Poète » par les Anciens. Les deux premières œuvres de la littérature occidentale que sont l’Iliade et l’Odyssée lui sont attribuées.

Hésiode est un poète grec du VIIIᵉ siècle avant notre ère. Son œuvre est la Théogonie (l’origine des dieux) qui joue un rôle fondateur dans l’élaboration de la mythologie grecque. Hésiode s’intéresse surtout aux constellations, Homère parle plutôt des étoiles.

Eudoxe de Cnide (-406 -355) était un astronome, géomètre, médecin et philosophe grec. Contemporain de Platon, il tenta le premier de formuler une théorie sur le mouvement des planètes. Il calcula la période de révolution de l'année terrienne qu’il évalua à 365 jours 1/4. Il fut le premier en Grèce, a institué une correspondance entre les douze signes zodiacaux et les douze mois attiques, depuis le Bélier, à l'équinoxe de printemps (élaphèbolion = mars), jusqu'aux Poissons (anthestèrion = février). D'autre part, ce même Eudoxe a institué une correspondance entre ces mois et les Douze Dieux de la religion officielle. Dès lors, chaque mois se trouvait bénéficier d'une double tutelle : il était sous la présidence d'un signe zodiacal et il était sous la protection de l'un des grands dieux. : Bélier = Athéna, Taureau = Aphrodite, Gémeaux = Apollon, Cancer = Hermès, Lion = Zeus, Vierge = Déméter, Balance = Héphaistos, Scorpion = Arès, Sagittaire = Artémis, Capricorne = Hestia, Verseau = Héra, Poissons = Poséidon.

 Les Perses

La dynastie perse des Achéménides, après avoir conquis (600 avant notre ère) tous les pays du reste de l'Orient, jusqu'à l'Asie centrale et à l'Inde s'est trouvée, jusqu'à sa disparition (330 avant notre ère), à la tête d'un empire d'une étendue (6 millions de km2) qui n'avait jamais été atteinte. Hérodote, un grec du Vᵉ siècle avant notre ère, considéré comme le premier historien, raconte dans ses Histoires comment le paradigme (modèle) achéménide astronomique mènera à la mise en place des douze figures du zodiaque.

                             Homère                                                Euroxe de Cinde                                               Hésiode  

Hipparque (-190 -120) est sans conteste le plus grand astronome de l'Antiquité. Parmi ses nombreuses découvertes, la plus importante est celle de la précession des équinoxes (déjà entrevue par les Chaldéens), c'est-à-dire de la dérive lente (d'est en ouest par rapport aux étoiles, considérées comme fixes) du point vernal, qui marque la position du Soleil sur l'écliptique à l'équinoxe de printemps. C'est Newton qui fournira la théorie de la précession dans ses Principia mathematica (1687) : l'axe de rotation de la Terre décrit en 25 800 ans environ un cône de demi-angle au sommet égal à 230 27' ; il en résulte une rotation du point vernal sur l'écliptique par rapport aux étoiles, avec la même période. Hipparque a aussi découvert que l'orbite de la Terre n'est pas tout à fait un cercle centré sur le Soleil, il a mesuré la distance de la Terre à la Lune, qu'il a estimée entre 59 et 67 rayons terrestres (la valeur moyenne réelle est 60), et a élaboré le premier catalogue d'étoiles de bonne qualité, recensant 850 objets. Il a également contribué à l'émergence de la trigonométrie.

                                                                                                     Hipparque et la précession des équinoxes



Chronologie des constellations du début de notre ère à nos jours :


 Les 48 constellations de Claude Ptolémée (90 - 168)

En plus des 12 constellations du Zodiaque, Ptolémée a fait l'inventaire de 36 autres figures :

Andromède, Aigle, Autel, Navire Argo, Baleine, Bouvier, Cassiopée, Cocher, Centaure, Céphée, Corbeau, Coupe, Couronne australe, Couronne boréale, Cygne, Dauphin, Dragon, Eridan, Flèche, Grand Chien, Grande Ourse, Hercule, Hydre, Lièvre, Loup, Lyre, Ophiuchus, Orion, Pégase, Persée, Petit Cheval, Petit Chien, Petite Ourse, Poisson austral, Serpent et le Triangle. Ces 48 constellations seront utilisées pendant plus de 1000 ans en occident sans aucun changement ni ajout.

Claude Ptolémée est un astronome et astrologue grec qui vécut à Alexandrie. Il est également l’un des précurseurs de la géographie. On rencontre souvent l'affirmation selon laquelle les Anciens ne distinguaient pas l'astrologie de l'astronomie. Les astronomes grecs de l'Antiquité, même s'ils ne l'affirmaient pas explicitement, faisaient clairement la différence. Ptolémée traite d'astronomie et d'astrologie dans deux ouvrages distincts, respectivement l'Almageste (1) et le Tetrabiblos (2).

L'astrologie s'est toujours nourrie des découvertes de l'astronomie. En effet, l'astrologie se fonde sur des calculs astronomiques pour établir les thèmes astraux, et souhaite utiliser les éphémérides les plus précises possible pour déterminer les positions des corps célestes. En outre, avant la diffusion à grande échelle de ces éphémérides (ou des logiciels qui les incluent), l'astrologue devait lui-même, et souvent à l'œil nu, déterminer les positions des astres. Il fallait donc nécessairement être aussi astronome avant de prétendre être astrologue.

 

(1) L’Almageste : (arabisation du grec ancien mégistè signifiant la plus grande ou la très grande) constitue la somme des connaissances les plus avancées de l'Antiquité en mathématique et en astronomie. Il contient entre autre un catalogue de 1022 étoiles.

(2) Le Tetrabiblos : est une encyclopédie, qui fut traduit du grec en arabe, puis de l'arabe en latin, compilant le savoir antique de l'étude de l'astrologie vue par les Greco-Romains. C'est un ouvrage qui fait référence en matière d'astrologie.

 

Les constellations des arabes (du IXᵉ au XI siècle)

L'Almageste de Ptolémée passa dans les mains des astronomes arabes qui complétèrent ses observations, ajoutant quelques constellations qui ne sont plus utilisées actuellement. Par contre, l’héritage arabe dans le ciel étoilé est encore bien présent en astronymie. Actuellement, les deux tiers des noms d’étoiles sont d’origine arabe. Ils sont parvenus à nous notamment par les traductions médiévales des versions arabes de l’Almageste de Ptolémée.

Les arabes, et en particulier les musulmans, se sont intéressés à l’astronomie pour des raisons très pratiques comme se repérer dans le désert pour les populations nomades, ou en mer, mais surtout pour des motifs religieux :

- Déterminer les heures des cinq prières quotidiennes. Pas simple, avec des durées du jour qui varient avec les saisons !

- Prévoir le début du Ramadan, mois lunaire qui débute avec l’apparition du premier fin croissant de Lune. Il fallu développer la géométrie sphérique pour résoudre ce problème.

- Déterminer la direction de La Mecque, donc sa position géographique. Sans horloge fiable, la longitude ne l’est pas...

 

 

 

 

Carte des constellations du ciel du nord (1515)

Réalisée  par Albrech Dürer (1471-1528), dessinateur, graveur et peintre allemand également connu comme théoricien de la géométrie de la perspective linéaire. Cette carte de l'hémisphère nord est richement décoré avec les douze signes du zodiaque, à lire dans le sens antihoraire. Quatre anciennes autorités apparaissent à chaque coin de la carte du nord, chacun dans leur costume national, tenant un globe céleste : Aratus représentant grec, Ptolémée égyptien, Al-Sufi islamique et Marcus Manilius la tradition romaine de l'astronomie.

 

Les 12 constellations de l’hémisphère céleste austral de Johann Bayer (1572-1625)

Caméléon, Colombe, Dorade, Grue, Hydre femelle, Indien, Oiseau de paradis, Paon, Phénix, Poisson volant, Toucan et le Triangle austral.

Le grand travail de Johann Bayer fut l'atlas astronomique Uranometria, édité à Augsbourg en 1603, et qui fut le premier atlas couvrant entièrement la sphère céleste. Il contenait 51 cartes sidérales : une pour chacune des 48 constellations de Ptolémée, une pour les cieux les plus au sud et qui n'étaient pas connus par Ptolémée, et deux planisphères. Il fut reproduit en 1627 sous le titre de Coelum stellarum christianum.

Pour ses cartes des constellations, Bayer utilisa les observations les plus modernes de son époque, celles du grand astronome danois Tycho Brahe (1546-1601). Pour sa carte du ciel austral, il se référa aux relevés de deux navigateurs hollandais, Pieter Dirkszoon Keyser et Frederick de Houtman.

Uranometria introduisit les désignations de Bayer, qui sont encore employées aujourd'hui. Il imagina un système précis d'identification des étoiles : dans chaque constellation, les étoiles les plus brillantes sont désignées par les vingt-quatre lettres de l'alphabet grec (puis par celles de l'alphabet latin), par ordre de luminosité décroissante, alpha étant la plus lumineuse.

 

 Les 3 constellations de l’hémisphère céleste austral de Jakob Bartsch (1600-1633)

Croix du Sud, Girafe et Licorne.

En 1624, l'astronome allemand Jakob Bartsch, gendre et assistant de Johannes Kepler (1) définit cinq nouvelles constellations dont 3 nous sont restées (les deux aujourd’hui disparues étaient le Tigre et le Jourdain).

(1) Johannes Kepler (1571 – 1630) : astronome célèbre pour avoir étudié l’hypothèse héliocentrique de Nicolas Copernic (affirmant que la Terre tourne autour du Soleil) et surtout pour avoir découvert que les planètes ne tournent pas autour du Soleil en suivant des trajectoires circulaires parfaites mais des trajectoires elliptiques. Il a découvert les relations mathématiques (dites Lois de Keper) qui régissent les mouvements des planètes sur leur orbite. Ces relations furent ensuite exploitées par Isaac Newton (2) pour élaborer la théorie de la gravitation universelle. ».

(2) : Issac Newton (1643 - 1737 ) est un philosophe, mathématicien, physicien, alchimiste, astronome et théologien anglais, puis britannique. Figure emblématique des sciences, il a montré que le mouvement des objets sur Terre et des corps célestes sont gouvernés par les mêmes lois naturelles; en se basant sur les lois de Kepler sur le mouvement des planètes. Il développa la loi universelle de la gravitation.

                    Jakob Bartsch                                   Johannes Keper                                          Nicolas Copernic                                          Issac Newton

 

Les 7 constellations de l’hémisphère céleste austral de Johannes Hevelius (1611 – 1687)

Chiens de chasse, Ecu de Sobieski, Lézard, Lynx, Petit lion, Petit renard et Sextant.

Johannes Hevelius est un astronome polonais qui, dans l'histoire de sa discipline, se place entre Galilée (1) et Newton.

Auteur d'une topographie de la Lune, découvreur de comètes, compilateur d'un catalogue d'étoiles, il a aussi, en plus de l'étude d'autres objets célestes, construit des instruments scientifiques.

Elisabeth Hevelius, sa collaboratrice fera paraître en 1690 après la mort de son mari le catalogue de 1 564 étoiles auquel elle a contribué et qui est le grand œuvre d'Hevelius; elle est considérée comme la première astronome dont les travaux sont parvenus jusqu'à nous.

 

 

 (1) Galilée (1564-1642 ), né à Pise est un mathématicien, géomètre, physicien et astronome italien.

Parmi ses réalisations techniques, il a perfectionné et exploité la lunette astronomique, perfectionnement de la découverte hollandaise d'une lunette d'approche, pour procéder à des observations qui ont bouleversé les fondements de l'astronomie. Cet homme de sciences s'est posé en défenseur de l'approche copernicienne de l'Univers, proposant d'adopter l'héliocentrisme et les mouvements satellitaires. Galilée, qui ne disposait pas de preuves directes du mouvement terrestre, a parfois oublié la prudence qui lui était prônée par ses protecteurs religieux.

Le 22 juin 1633, Il est traduit devant un tribunal ecclésiastique pour s’être “rendu fort suspect d'hérésie, pour avoir tenu cette fausse doctrine du mouvement de la Terre et repos du Soleil. Conséquemment, avec un cœur sincère, il faut que tu abjures et maudisses devant nous ces erreurs et ces hérésies contraires à l’Église. Et afin que ta grande faute ne demeure impunie, nous ordonnons que ce Dialogue soit interdit par édit public, et que tu sois emprisonné dans les prisons du Saint-office. »

Le fameux aparté attribué à Galilée E pur si muove! (ou Eppur si muove - « Et pourtant elle tourne ») est probablement faux car cette rétractation l'aurait en effet immédiatement fait passer pour relaps aux yeux de l'Église, et aurait pu lui faire risquer le bûcher, ou même perdre tout espoir de commutation de sa peine. La condamnation de Galilée est immédiatement commuée par le Pape en résidence surveillée. Le scientifique n'est donc jamais allé en prison et continua même à percevoir les revenus de deux bénéfices ecclésiastiques que le souverain pontife lui avait octroyés. La deuxième sanction : la récitation des psaumes de la pénitence une fois par semaine pendant un an, sera effectuée par sa fille religieuse carmélite.

                Observation à Venise                             Lunettes en 1609 et 1610                                  Face au tribunal de l'Inquisition Catholique Romain en 1616

 

Les 15 constellations de l’hémisphère céleste austral de Nicolas Louis de Lacaille (1713-1762)

Machine pneumatique, Burin, Compas, Fourneau, Horloge, Table, Microscope, Règle, Octant, Peintre, Boussole, Réticule, Sculteur, Télescope et en rebaptise une autre la Mouche, qui remplace l’abeille.

L’abbé Nicolas-Louis de Lacaille est l'un des principaux astronomes français du XVIIIe siècle. Il fut qualifié de "Christophe Colomb du ciel Austral", de “astronome infatigable et désintéressé", de “calculateur le plus courageux et l'observateur le plus zélé, le plus assidu qui ait jamais existé".

 

 

Les 3 constellations de l’hémisphère céleste austral de Benjamin Apthorp Gould (1824-1896)

Il découpe la très grande constellation Navire Argo en 1877 pour en créer trois autres : la Carène, la Poupe et les Voiles.

Benjamin Apthorp Gould est un astronome américain.

 

 Les 88 constellations actuelles de l’UAI du ciel boréal et austral (1930)

Jusqu’en 1930, les constellations étaient définies par un choix des étoiles principales qui les constituent et qui forment des figures caractéristiques, les astérismes. Elles n’avaient pas de limites bien établies. Aussi, l'Union Astronomique Internationale UAI (fondée en 1919 par Benjamin Baillaud) a procédé, à partir de 1922, à une révision des constellations. Suivant une suggestion de l'astronome belge E. Delporte, de l’Observatoire Royal de Belgique, il a été décidé en 1927 de substituer aux délimitations imaginaires antérieures des arcs de parallèles et de méridiens. La sectorisation du ciel définitive du ciel, basée sur l'Atlas officiel des constellations de Delporte, a été arrêtée en 1930 par l'Union Astronomique Internationale. D’une centaine, depuis lors, l'ensemble du ciel est divisé très précisément en 88 constellations comprenant chacune, outre les anciennes figures ayant servi initialement à leur donner un nom, une région du ciel conventionnellement délimitée.

 

 

Andromède - And - (Andromeda), Aigle - Aql - (Aquila), Autel - Ara - (Ara), Bélier - Ari - (Aries), Balance - Lib - (Libra) - Baleine - Cet - (Cétus), Boussole - Pyx - (Pyxis), Bouvier - Boo - (Boötes), Burin - Cae - (Caelum), Caméléon - Cha - (Chamaeleon), Cancer - Cnc - (Cancer), Capricorne - Cap - (Capricornus), Carène - Car - (Carina), Cassiopée - Cas - (Cassiopeia), Centaure - Cen - (Centaurus), Céphée - Cep - (Cepheus), Chevelure de Bérénice - Com - (Coma Benenices), Chiens de chasse - CVn - (Canes Venatici), Cocher - Aur - (Auriga), Colombe - Col - (Columba), Compas - Cir - (Circinus), Corbeau - Crv - (Corvus), Coupe - Crt - (Crater), Couronne australe - CrA – (Corona Australis), Couronne boréale - CrB - (Corona Borealis), Croix du Sud - Cru - (Crux), Cygne - Cyg - (Cygnus), Dauphin - Del - (Delphinus), Dorade - Dor - (Dorado), Dragon - Dra - (Draco), Ecu de Sobieski - Sct - (Scutum), Eridan - Eri - (Eridanus), Flèche - Sge - (Sagitta), Fourneau - For - (Fornax), Gémeaux – Gem - (Gemini), Girafe - Cam - Camelopardalis), Grand Chien - CMa - (Canis major), Grande Ourse – UMa – (Ursa Major), Grue - Gru - (Grus), Hercule - Her - (Hercules), Horloge - Hor - (Horologium), Hydre - Hya - (Hydra), Hydre mâle - Hyi - (Hydrus), Indien - Ind - (Indus), Lézard - Lac - (Lacerta), Lièvre - Lep - (Lepus), Lion - Leo - (Leo), Loup - Lup - (Lupus), Lynx - Lyn - (Lynx), Lyre - Lyr - (Lyra), Licorne - Mon - (Monoceros) - Machine pneumatique - Ant - (Antlia), Microscope - Mic - (Microscpium), Mouche - Mus - (Musca), Octant - Oct - (Octans), Oiseau du paradis - Aps - (Apus), Ophiucus (Serpentaire) - Oph - (Ophiucus), Orion - Ori - (Orion), Paon - Pav - (Pavo), Pégase - Peg - (Pegasus), Persée - Per - (Perseus), Peintre - Pic - (Pictor), Petit Cheval - Equ - (Equuleus), Petit Chien – CMi - (Canis Minor), Petit Lion - LMi - (Leo Minor), Petite Ourse - Umi - (Ursa Minor), Petit Renard - Vul - (Vulpecula), Phénix - Phe - (Phoenix), Poisson austral - PsA - (Piscis Austrinus), Poisson - Psc - (Pisces), Poisson Volant - Vol - (Volans), Poupe - Pup - (Puppis), Règle - Nor - (Norma), Réticule - Ret - (Reticulum), Sagittaire - Sgr - (Sagittarius), Scorpion - Sco - (Scorpius), Sculteur - Scl - (Scultor), Serpent - Ser - (Serpens), Sextant - Sex - (Sextant), Table - Mens - Mensa), Taureau - Tau - (Taurus), Télescope - Tel - (Telescopium), Triangle - Tri - (Triangulum), Triangle austral - TrA - (Triangulum Australe), Toucan - Tuc - (Tucana), Verseau - Aqr - (Aquarius), Vierge - Vir - (Virgo), Voiles - Vel - (Vela).

 

 

 

 

A suivre .....